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Anoxie cérébrale néonatale : symptômes, séquelles, indemnisations

L’anoxie cérébrale néonatale se caractérise par la privation ou la diminution de l’approvisionnement en oxygène chez les nouveau-nés. Il s’agit d’une forme particulière d’asphyxie, qui touche principalement le cerveau. La privation d’oxygène dans le cas de l’anoxie cérébrale peut conduire à une encéphalopathie hypoxique-ischémique, entraînant des lésions neurologiques irréparables. Pour les parents qui ont attendu et désiré l’enfant, un monde se brise. Il est important que l’accompagnement soit adapté. Dans cet article, nous revenons sur les symptômes, les séquelles, ainsi que sur les possibilités d’indemnisation. 

Les causes de l’anoxie cérébrale 

L’anoxie cérébrale touche entre 3 et 9 nouveau-nés sur 1000. Parmi ces enfants, 10 à 20 % développent une paralysie du cerveau. Un quart des décès en période néonatale sont par ailleurs dus à une asphyxie.

Dans la plupart des cas, l’anoxie cérébrale a lieu pendant le processus de l’accouchement. Néanmoins, dans certains cas, l’asphyxie ou la privation partielle d’oxygène se produit déjà durant la grossesse. Parmi les principales causes, il faut citer des complications liées au cordon ombilical. On rencontre le prolapsus ombilical, lorsque le cordon sort du vagin avant l’enfant, ce qui peut conduire à une réduction de l’approvisionnement en oxygène. De même, des nœuds peuvent se former dans le cordon ou ce dernier peut s’enrouler autour du cou du fœtus. Là encore, il y a un risque aigu d’anoxie cérébrale néonatale.

Dans tous les cas, la privation en oxygène conduit à un important stress fœtal. Parfois, ce stress entraîne l’expulsion du méconium durant l’accouchement. Cette matière fécale produite dans l’intestin du nourrisson peut entraîner une hypoxie ou la favoriser.  La pathologie peut aussi être liée à la prématurité, qui se caractérise par l’immaturité pulmonaire. On rencontre aussi des cas d’anoxie cérébrale du nourrisson liés aux substances d’anesthésie, en particulier dans le cas d’une césarienne sous anesthésie générale.

Principaux symptômes de l’anoxie cérébrale

En raison du manque d’approvisionnement en oxygène, les échanges gazeux pulmonaires sont perturbés. L’apport en oxygène diminue dans les organes. Le plus touché est généralement le cerveau, ce qui peut entraîner une encéphalopathie hypoxique-ischémique et une acidose tissulaire intracérébrale. Parmi les principaux symptômes de l’anoxie cérébrale figure l’apnée primaire : le nouveau-né devient bleu. L’équipe médicale doit être attentive à ce symptôme lors de l’accouchement et réagir rapidement. Une réanimation cardio-pulmonaire est indispensable. Le même type d’intervention s’impose lors d’une apnée secondaire, avec blocage de la musculature des centres respiratoires. On rencontre aussi une bradycardie, avec baisse du rythme cardiaque, voire un arrêt du système cardio-vasculaire et du système respiratoire, conduisant au décès si les mesures de réanimation sont inefficaces ou trop tardives.

La médecine a défini des critères très stricts de diagnostic de l’anoxie cérébrale. Pour déterminer la gravité de l’encéphalopathie anoxo-ischémique, on utilise en particulier le score de Sarnat destiné à l’évaluation neurologique du nouveau-né. Le score de Thompson est également employé. L’équipe médicale évalue le niveau de conscience et d’activité, la posture, le tonus et les réflexes. Les symptômes d’anoxie cérébrale dans les heures qui suivent la naissance peuvent recouvrir des situations d'hyperexcitabilité du nourrisson ou à l’inverse, la léthargie, une hypotonie musculaire, ou l’absence de réflexes primitifs. 

Séquelles d’anoxie cérébrale

Les séquelles d’une anoxie cérébrale néonatale peuvent être graves. Il peut s’agir de convulsions du cerveau, d’une paralysie cérébrale ou encore d’une dégradation sensible des capacités cognitives et de l’intelligence. 
La nécrose neuronale liée à l’anoxie cérébrale néonatale entraîne un retard du développement mental et des convulsions. Des troubles moteurs peuvent se produire, en raison des lésions cérébrales et de la nécrose de la substance grise corticale, au niveau du cortex moteur. La mise en œuvre d’une physiothérapie de longue durée vise à réduire les troubles moteurs, en stimulant de manière précoce les capacités motrices de l’enfant. Il faut savoir que les séquelles d’anoxie cérébrale peuvent aller jusqu’à une tétraplégie spastique, dans les cas les plus graves.  

Mais l’enfant victime d’une anoxie cérébrale néonatale peut aussi souffrir d’autres séquelles, comme des problèmes cardiaques ou une atteinte rénale. De manière générale, les séquelles d’anoxie cérébrale dépendent de la gravité de la privation d’oxygène

Comme on peut le voir, les séquelles d’anoxie cérébrale sont lourdes. Les parents doivent parfois surmonter de nombreux obstacles pour faire reconnaître le handicap, ainsi que l’erreur médicale s’il y en a une et bénéficier d’une indemnisation ou d’une prise en charge au quotidien, tout au long de la vie de l’enfant. Pour surmonter les obstacles, il est essentiel de se faire assister par des professionnels. Le cabinet d’avocats Arcadio-Grandguillotte est spécialisé dans le droit du handicap et les cas d’indemnisation des erreurs d’obstétrique.

Indemnisations en cas de séquelles d’anoxie cérébrale

L’enfant est désiré, tant attendu. Pour les parents, l’accouchement peut parfois tourner au cauchemar lorsque le rêve se brise. Les erreurs médicales sont rares, mais elles se produisent néanmoins. Qu’il s’agisse du décès d’un nouveau-né ou d’un enfant atteint d’un handicap, la réponse juridique doit être adaptée, et surtout rapide. Les parents ont besoin d’un accompagnement professionnel, de manière à surmonter les obstacles et à obtenir l’indemnisation du handicap.

L’une des principales difficultés réside dans les critères juridiques complexes qui s’appliquent à l’appréciation du lien de causalité. Ainsi, l’indemnisation des séquelles de l’anoxie cérébrale néonatale nécessite une expertise. Celle-ci porte sur la nature du dommage physique et sur la prise en charge médicale du nouveau-né. L’expertise se penche en particulier sur les choix du gynécologue obstétricien et de la sage-femme. L’organisation de la maternité peut aussi être mise en cause en cas d’anoxie cérébrale. Il peut y avoir un retard dans le recours au médecin, un retard dans l’arrivée de l’anesthésiste pour une césarienne, un diagnostic trop tardif du stress foetal, etc.

Pour obtenir une indemnisation du handicap, il est nécessaire de prouver, sur la base de critères médicaux et légaux,  l’imputabilité du dommage physique aux choix des praticiens. En d’autres termes, il faut démontrer l’erreur d’obstétrique. La jurisprudence en ce domaine est particulièrement vaste, en raison de la difficulté d’établir le lien de causalité. Le cabinet d’avocats Arcadio-Grandguillotte a développé une véritable expertise dans le domaine des erreurs médicales lors de l’accouchement et accompagne les parents dans l’indemnisation du préjudice en cas d’anoxie cérébrale.

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